La Cour suprême iranienne a confirmé hier mercredi 26 avril, la condamnation à mort du dissident irano-allemand Jamshid Sharmahd pour son implication présumée dans un attentat en 2008, provoquant la colère de Berlin qui a jugé cette décision "inacceptable". "Le jugement de Jamshid Sharmahd a été confirmé par la Cour suprême et, après notification au tribunal, les mesures d'exécution (de la peine) seront prises", a dit le porte-parole de la Justice, Massoud Sétayechi, lors de sa conférence de presse hebdomadaire à Téhéran. "La confirmation de la condamnation de Jamshid Sharmahd est inacceptable (...) Nous invitons l'Iran à revenir rapidement sur cette décision arbitraire", a réagi la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, sur Twitter. "Jamshid Sharmahd n'a jamais eu droit à un début de procès équitable", a-t-elle ajouté. "À Berlin et Téhéran, nous nous engageons (...) contre l'exécution de cette sentence", a-t-elle encore dit. Toutefois, l'ambassadeur allemand en Iran "a immédiatement annulé un voyage officiel et est en train de retourner à Téhéran pour intervenir auprès des autorités iraniennes", a-t-elle continué. En représailles, l'Iran avait à son tour expulsé le 1er mars dernier, deux diplomates allemands basés à Téhéran. La justice iranienne accuse aussi Jamshid Sharmahd d'avoir établi des contacts avec des "officiers du FBI et de la CIA" et d'avoir "tenté de contacter des agents du Mossad israélien". Jeudi, une manifestation de soutien à Jamshid Sharmahd est prévue à côté du Bundestag, chambre basse du Parlement allemand, à Berlin, d'après un communiqué de l'organisation Hawar qui soutient les prisonniers politiques en Iran.