Nicolas Sarkozy a été condamné en appel, hier mercredi 17 mai, à trois ans de prison, dont un an ferme sous bracelet électronique, au terme de dix ans d'une affaire politique aux multiples rebondissements, ect et qui devrait se poursuivre puisque l'ancien chef de l'État se pourvoit en cassation. Des écoutes, à la révélation de l'existence de Paul Bismuth en passant par les multiples recours en justice. Une condamnation en appel pour « corruption et trafic d'influence » qui intervient dans l'affaire des « écoutes ». Cette décision vient confirmer le jugement de première instance en 2021. Toutefois, c'est une première dont la France se serait bien passée. Fustigeant une décision « stupéfiante, inique et injuste », son avocate Jacqueline Laffont a immédiatement indiqué qu'elle allait « former un pourvoi en cassation, pourvoi qui est suspensif de toutes les mesures qui ont été prononcées aujourd'hui ». L'ex-président de 68 ans a été condamné aux côtés de son avocat historique Thierry Herzog et l'ancien haut magistrat Gilbert Azibert, eux aussi, reconnus coupables d'avoir noué un « pacte de corruption » avec Nicolas Sarkozy en 2014 et condamnés à la même peine. Monsieur Sarkozy a été en outre condamné à une privation de ses droits civiques pendant trois ans, ce qui le rend inéligible, tout comme Gilbert Azibert. Me Herzog s'est vu, lui, infliger une interdiction d'exercer sa profession d'avocat pour une durée de trois ans également.