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Nicaragua: 25 avocats privés du droit d'exercer après avoir été déchus de leur nationalité

Nicaragua: 25 avocats privés du droit d'exercer après avoir été déchus de leur nationalité

Le Nicaragua a suspendu jeudi les diplômes et le droit d'exercer la profession d'avocat pour l'écrivain et ancien vice-président Sergio Ramirez et 24 autres personnes, qui avaient tous été déclarés en février «traîtres à la patrie» et déchus de leur nationalité. Quinze des avocats concernés appartenaient à un groupe de 222 opposants que le gouvernement du président sandiniste Daniel Ortega avait libéré puis expulsé vers les États-Unis le 9 février, détaille une résolution de la Cour suprême de justice. Déclarés «traîtres à la patrie», ils avaient été déchus de leur nationalité et de leurs droits civiques. Les dix autres, dont Ramirez exilé en Espagne, font partie d'un groupe de 94 personnes sanctionnées la semaine suivante, mi-février. «L'exercice de la profession d'avocat et de notaire public est suspendu de manière définitive» pour les personnes concernées, selon la résolution publiée sur le site web de la CSJ. En plus de Ramirez, qui fut vice-président de M. Ortega durant le premier mandat de ce dernier (1985-1990), l'ex-guérillero sandiniste et opposante Monica Baltodano, l'ancien haut magistrat de la CSJ, Rafael Solis, et la militante des droits de l'Homme, Vilma Nuñez, font partie des personnes sanctionnées. Près de 200 entités (ONG, associations, organisations humanitaires) ont été à ce jour dissoutes par les autorités nicaraguayennes depuis la crise ouverte en 2018 par les manifestations contre le gouvernement de Daniel Ortega qui ont fait au moins 355 morts, selon la Commission interaméricaine des droits de l'Homme (CIDH). Le gouvernement accuse les ONG dissoutes de recevoir des fonds de l'étranger pour fomenter un coup d'État avec le soutien de Washington.