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Procès du crash Rio-Paris : Airbus et Air France relaxés

Procès du crash Rio-Paris : Airbus et Air France relaxés

Le tribunal correctionnel de Paris a relaxé hier lundi Air France et Airbus des charges d’homicides involontaires dans le crash en juin 2009 d’un Airbus A330 assurant la liaison Rio de Janeiro-Paris, qui a fait 228 victimes. Il a en outre considéré que les pilotes disposaient des connaissances nécessaires pour faire face au gel des sondes. “Un lien de causalité probable n’est pas suffisant pour caractériser un délit”, a souligné le tribunal. Pour rappel, le 1er juin 2009, le vol AF447 reliant Rio de Janeiro à Paris s’est abîmé en pleine nuit dans l’Atlantique, quelques heures après son décollage, entraînant la mort de ses 216 passagers et 12 membres d’équipage. Les premiers débris ont été retrouvés dans les jours suivants le crash. Mais l’épave n’a été localisée que deux ans plus tard, après de longues recherches, à 3 900 mètres de profondeur. Les boîtes noires ont confirmé le point de départ de l’accident : le givrage des sondes de vitesse Pitot alors que l’avion volait à haute altitude dans la zone météo difficile du « Pot au noir », près de l’équateur. Selon le tribunal, Airbus a commis « quatre imprudences ou négligences », notamment ne pas avoir fait remplacer les modèles des sondes Pitot dites « AA », qui semblait geler plus souvent, sur la flotte A330-A340, et le fait d’avoir fait preuve de « rétention d’information » par rapport aux compagnies. Air France a commis deux « imprudences fautives », liées aux modalités de diffusion d’une note d’information adressée à ses pilotes sur la panne des sondes. Après deux mois de procès l’an dernier, le parquet avait demandé la relaxe des deux groupes, estimant leur responsabilité impossible à démontrer. Les avocats des deux entreprises avaient aussi plaidé la relaxe. Air France a exprimé “sa plus profonde compassion” pour les proches des victimes et dit renouveler sa confiance à l’ensemble de ses pilotes et de son personnel navigant. Toutefois, un avocat d’Airbus n’a pas souhaité commenter la décision du tribunal.