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Rébellion Wagner : le groupe paramilitaire a touché près d’un milliard d’euros

Rébellion Wagner : le groupe paramilitaire a touché près d’un milliard d’euros

La Russie a affirmé hier mardi 27 juin, que des préparatifs étaient en cours pour transférer à l'armée les armes « lourdes » de Wagner, une manière de neutraliser le groupe paramilitaire rebelle. Le groupe Wagner, dont le patron Evgueni Prigojine a été qualifié de « traître » par Vladimir Poutine, n'a pas confirmé qu'il allait remettre ses armes aux autorités et il n'était pas clair quels types d'équipements étaient concernés. Pour rappel, dans un discours lundi soir où il est apparu en colère, le président russe, confronté à sa pire crise depuis son arrivée au pouvoir il y a plus de 20 ans, s'était félicité d'avoir évité une « effusion de sang » lors de cette rébellion qui a fait trembler le Kremlin vendredi et samedi. Tout en dénonçant une « trahison », Poutine a assuré que les combattants de Wagner pouvaient rentrer chez eux, intégrer l'armée régulière ou se rendre en Biélorussie, dont le dirigeant Alexandre Loukachenko a servi de médiateur. Certains analystes ont vu dans cette clémence inhabituelle un aveu de faiblesse. Loukachenko, justement, a estimé que la rébellion était le résultat d'une mauvaise gestion des rivalités entre Wagner et l'armée russe qui n'ont cessé de croître ces derniers mois. Une critique implicite de Poutine. « La situation nous a échappé, puis nous avons pensé que cela se résoudrait, mais cela ne s'est pas résolu », a déclaré Loukachenko à des journalistes. « Il n'y a pas de héros dans cette histoire », a-t-il déploré. Comme pour tourner la page de cet épisode, le ministère russe de la Défense a affirmé par ailleurs que « des préparatifs sont en cours pour le transfert des équipements militaires lourds de Wagner aux unités actives des forces armées » régulières. Une telle mesure reviendrait à neutraliser dans les faits le groupe Wagner, dont le dirigeant affirme pourtant avoir lancé sa révolte pour « sauver » cette organisation menacée d'être absorbée par l'armée le 1er juillet.