Les combats qui ont éclaté à la mi-avril au Soudan ont déjà fait plus de 400 morts et plus de 3 500 blessés. C'est ce qu'a annoncé l’Organisation mondiale de la santé hier vendredi. «413 personnes sont mortes et 3 551 personnes ont été blessées », a dit une porte-parole de l’OMS, Margaret Harris, lors d’un point de presse régulier à Genève. Participant aussi à ce briefing, un porte-parole de l’Unicef, James Elder, a de son côté précisé qu'« au moins 9 enfants ont été tués dans les combats et plus de 50 enfants auraient été blessés ». Des milliers d’habitants de Khartoum ont fui mercredi, sur des routes bordées de cadavres et de blindés calcinés, pour échapper aux combats incessants entre les paramilitaires et l’armée régulière, qui ont tué plus de 270 civils en cinq jours. En raison des combats, de nombreuses familles sont prises au piège, avec peu ou pas d’accès à l’électricité, à l’eau, à la nourriture et aux médicaments. Le Soudan a l’un des taux de malnutrition infantile les plus élevés au monde, avec, avant les récents affrontements, plus de 600 000 enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère, selon l’Unicef. L’Unicef a également reçu des informations faisant état d’enfants réfugiés dans des écoles et des centres de soins alors que les combats font rage autour d’eux et d’hôpitaux pour enfants contraints d’être évacués alors que les tirs d’obus se rapprochent. Des hôpitaux, des centres de santé et d’autres infrastructures essentielles ont ainsi été endommagés ou détruits, selon l’agence onusienne.
