La CPS va juger ses premiers cas à partir de ce mardi. Composée de magistrats locaux et internationaux la juridiction a pour impératif d’enquêter et de poursuivre les violations graves des droits humains commises dans le pays depuis 2003. Les premiers à passer devant la barre ce jour sont d’anciens miliciens du groupe 3R accusés de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Les dénommés Issa Salet, Tahir Mahamat et Ousman Yaouba sont poursuivis pour leurs rôles dans des atrocités commises dans deux villages dans le nord-ouest du pays en mai 2019. A l’époque 46 civils avaient été massacrés d’après un rapport de l’ONG Human Rights Watch. La juridiction hybride et unique en son genre à juger les crimes des conflits toujours en cours souffre néanmoins d’une crise de confiance en raison de la réhabilitation dans ses fonctions du ministre de l’élevage arrêté et inculpé il y’a cinq mois pour crime de guerre avant d’être placé sous mandat de dépôt et exfiltré de prison pour être rétabli dans ses fonctions et décoré de la médaille de l’ordre et du mérite. La CPS est aussi critiqué pour son manque de transparence dans certains dossiers et est questionnée sur son indépendance lié à de nombreux mandats d’arrêt qui n’ont jamais été appliqués.
Centrafrique : la Cour pénale spéciale CPS ouvre son premier procès sept ans après sa création
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