Lors de la dernière journée de l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations Unies (ONU), lundi 27 septembre, l'Afghanistan a été privé de parole à la suite des tractations internationales visant à empêcher « une cacophonie ».
L'Afghanistan ne s'exprimera pas à l'Assemblée générale de l'ONU. Dans le programme initial publié par cette institution, l'ambassadeur afghan Ghulam Ashraf Ghani, membre du cabinet du président déchu figurait sur la liste des participants. En outre, les Talibans avaient demandé il y a une semaine à l'ONU que leur ministre des Affaires étrangères Amir Khan Muttasi puisse intervenir. Mais cette demandé a été rejetée. Selon un responsable de l'ONU, cette demande a été trop tardive pour être prise en compte.
Le débat général devait s'achever successivement par la Birmanie, la Guinée et l'Afghanistan. Mais à la surprise générale, le pays dirigé par les talibans a été retiré in extremis ce lundi sur la liste des discours lors de l'Assemblée générale de l'ONU. << Ce pays a retiré sa participation au débat général et aucune raison n'a été donnée sur cette décision in extremis >>, a annoncé la porte-parole de l'Assemblée générale, Monica Grayley. À la suite de cet incident, tout laisse croire que la double demande d'intervention contradictoire a été à l'origine de ce retrait décidé par Washington, Pékin et Moscou.
La plupart des diplomates interrogés restent unanimes. Ils estiment qu'il y a eu un accord entre ces trois puissances mondiales pour contrecarrer les plans de l'Afghanistan. Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov évoque à son tour que c'est une coopération active et concertée de la Russie, de la Chine, du Pakistan et des USA à l'égard des Talibans. Cette situation montre à suffisance que les puissances mondiales sont contre le régime des Talibans en Afghanistan.
Yaouba Mamadou