En République Démocratique du Congo (RDC), le pape François a célébré, mercredi 1er février, la grande messe très attendue à l’aéroport de Ndolo dans la capitale, Kinshasa, en présence d’une pléthore de personnes venue écouter ses paroles : plus d’un million de personnes, d'après les autorités.
Jeudi matin, le pape était avec les jeunes au stade des Martyrs. Accueilli comme une rock star au rythme des tambours et des chants, le pape François, à bord de sa « papamobile », a salué et béni la foule. Il a appelé les jeunes Congolais à être « acteurs » de l'avenir de leur pays, en prenant garde au tribalisme et en s'opposant à la corruption.
« Prenez garde à la tentation de désigner quelqu’un du doigt, d'exclure l’autre parce qu'il est d'une origine différente de la vôtre ; au régionalisme, au tribalisme qui semblent vous renforcer dans votre groupe, mais qui sont au contraire la négation de la communauté. Vous savez comment cela se passe : d'abord, on croit aux préjugés sur les autres, puis l’on justifie la haine, puis la violence et finalement, on se retrouve en guerre », a-t-il déclaré.
Pour ces jeunes, qui font face chaque jour au chômage, aux luttes de pouvoir et aux violences, avides d'un message spirituel, il a évoqué la notion de pardon : « Pour créer un avenir nouveau, nous devons donner et recevoir le pardon. C'est ce que fait le chrétien : il n’aime pas seulement ceux qui l'aiment, mais il sait arrêter la spirale des vengeances personnelles et tribales par le pardon. »