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Économie /Centres de Formations Professionnels Sectoriels au Cameroun Où en est-on 10 ans après ?

Économie /Centres de Formations Professionnels Sectoriels au Cameroun  Où en est-on 10 ans après ?

Le Groupement Inter-patronal du Cameroun (Gicam), a profité de la tenue du forum organisé par le réseau des parlementaires pour la promotion de l’entrepreneuriat privé à l’Assemblée Nationale le 05 avril dernier, pour questionner l’avancée, 10 ans après, d’un projet dans lequel il avait été  impliqué et qui était financé à hauteur de près de 10 milliards de FCFA, par l'Agence Française de Développement (AFD).


Le  Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam), a pris part le 05 avril 2022,  au Forum organisé par le réseau des parlementaires pour la promotion de l’entrepreneuriat privé. Ce Forum, 2ème édition du genre, s’est tenu sur (et non sous) le thème : « L’impact des grands projets structurants sur l’entreprenariat territorialisé et l’emploi décent : cas du projet de construction du barrage hydroélectrique de Nachtigal ». Il s’est agi pour le patronat entre autres sujets évoqués, de revenir sur le projet de construction des deux centres de formation professionnel sectoriels (CFPS), financés sur fonds de contrat désendettement-développement (C2D), à hauteur de près de 10 milliards de FCFA. Rendu à 10 ans le projet ne semble pas vouloir sortir des tiroirs.

Depuis 2012, le Gicam s’est engagé aux côtés du ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle (Minefop) et de l’Agence Française de Développement (AFD), dans le projet de mise en place de deux CFPS, pour la formation des techniciens et ouvriers spécialisés dans les métiers de la maintenance industrielle, du transport/logistique et de l’agro-industrie.

En 2020, Celestin Tawamba président du Gicam, croyait savoir que, « ce projet essentiel et stratégique pour apporter une solution à l’épineux problème de l’emploi professionnel est plombé du fait du fiasco qu’ont été les interventions de l’administration de tutelle, en l’occurrence le Minefop. Censé prendre fin en 2019, ce projet n’a pas connu de début de commencement,  alors même que les financements y afférents sont disponibles depuis 6 ans. En réalité, la date d’utilisation des fonds arrêtée dans la convention d’affectation va arriver à son terme avant la construction des centres. On se pose la question de savoir ce qu’il adviendra des centres si l’AFD s’en tient aux termes de la convention. A  travers un important engagement financier, on peut imaginer que le Gicam misait sur une évolution normale du projet sur une durée de 2 à 3 ans du moment où les financements sont disponibles».

Pareillement, le Gicam dénonce l’énorme retard pris sur la cérémonie de pose de la première pierre. Cérémonie « chaque fois envisagée et toujours remise à plutard», expliquait Célestin Tawamba. Pire encore, certains marchés du projet ont été attribués de gré à gré, puis suspendus en 2019.

Dans une interview accordée à l’hebdomadaire Cameroon Business Today, le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Isaa Tchiroma Bakary, note que « pendant longtemps, la formation professionnelle a été le parent pauvre en termes d’investissements. Les moyens mis à la disposition de mon département ministériel ne sont pas à la hauteur de ce qui est attendu de nous. C’est une anomalie. Les pouvoirs publics comptent y apporter une réponse.»

Par AM