Au lendemain de la question posée au Président Emmanuel Macron, lors de son déplacement à Gaillac dans le Tarn jeudi, une lycéenne de 18 ans a reçu la visite de gendarmes dans son établissement.

Des milliers de réseaux sociaux et internautes se sont enflammés sur cette situation et ont repris la question que Laura a posé au Président Macron, pourquoi mettre "à la tête de l'État des hommes accusés de viols et de violences sur les femmes ?".

Se référant sur les images de l'incident, l'on ne voit aucune agressivité de la part de la jeune adolescente. " C'est tout juste qu'elle a gardé la main d'Emmanuel Macron un peu plus longtemps, qu'il ne l'aurait souhaité. Dans le but qu'il réponde à sa question: vous mettez à la tête de l'État des hommes accusés de viols et de violences sur les femmes. Pourquoi? S'il vous répondez"

Une réponse qui est restée "en travers de la gorge"de la jeune femme d'après ses mots "il m'a traité comme une gamine, j'ai pleuré", a déclaré Laura, qui a été elle-même victime de frôlement dans le métro, lorsqu'elle vivait en région parisienne.

Tout aurait dû s'arrêter là, pourtant le lendemain les gendarmes ont débarqué dans son lycée pour l'interroger. Ils s'en sont excusés depuis sur les réseaux sociaux, en expliquant qu'ils étaient partis "lui proposer de recueillir une éventuelle plainte puisqu'elle s'était présentée comme victime". Ce qu'a reconnu Laura, tout en expliquant que la discussion a rapidement porté sur son interpellation du président la veille. "Ce n'était pas à faire", lui aurait dit l'un des gendarmes.

Un tollé qui a suscité de l'émotion sur les réseaux sociaux. Derrière le hashtag #laquestiondelaura, des dizaines de milliers d'internautes demandent dorénavant au président : "vous mettez à la tête de l'État des hommes accusés de viols et de violences sur la femme. Pourquoi ?"

Rosine MANGA