Mouhamadou Madana Kane n'a pas tardé à passer de ses activités commerciales à l'engagement politique. Après une courte période de transition, l'ancien directeur général de la Banque islamique du Sénégal se présente à l'élection présidentielle de février 2024. Le week-end dernier, il a lancé une "startup politique" en collaboration avec un groupe de technocrates et de chefs d'entreprises sénégalais, tant dans le pays qu'à l'étranger.

La plateforme porte le nom de "Dundu lu bess" (vivre une expérience nouvelle). Selon lui, il s'est lancé en politique après avoir pris conscience de la nécessité de commencer "la révolution du courage et du sacrifice", qui doit inciter les technocrates à s'impliquer politiquement et à sortir de leur zone de confort et de leur rôle d'observateurs, afin de répondre au désir de changement de paradigme exprimé par une partie importante de la population sénégalaise.

Parti de la Banque islamique du Sénégal en mars dernier, sur fond de malaise, l'institution, a sous son magistère vu passer son bénéfice de 6 milliards à 12 milliards FCFA entre 2021 et 2022. Sur la période 2019-2022, en 4 ans, le produit net bancaire (chiffre d'affaires) a quasiment doublé, passant de 369,2 milliards à 735,3 milliards FCFA, en augmentation de 99,3%. La Banque était également passée de la 7ème à la 3ème place du marché bancaire.

Après avoir obtenu une maîtrise en droit international de l'Université d'Aix-en-Provence en France, Mouhamadou Madana Kane a poursuivi ses études en obtenant un Master 2 en droit des relations économiques internationales à l'Université de Cergy-Pontoise. Il a commencé sa carrière internationale en effectuant un stage au Bureau des Affaires Juridiques de l'ONU à New York. Par la suite, il a travaillé à la Banque islamique de développement (BID) en Arabie Saoudite, où il a finalement occupé le poste de conseiller juridique en chef.