Le référendum sur l'adhésion de la Moldavie à l'Union européenne a pris une tournure inattendue, alors que les résultats préliminaires indiquent une avance significative du vote "non". Ce scrutin, convoqué par la présidente Maia Sandu, visait à valider sa stratégie pro-européenne après l'invasion de l'Ukraine voisine.
Selon les premières estimations, environ 55% des électeurs se seraient prononcés contre l'adhésion à l'UE, un résultat qui a suscité des inquiétudes au sein du gouvernement. Maia Sandu a immédiatement dénoncé ces résultats, affirmant qu'ils étaient influencés par des campagnes de désinformation orchestrées par des forces pro-russes.
"Nous avons constaté des irrégularités dans plusieurs bureaux de vote", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse. "Nous ne pouvons pas laisser le pays sombrer dans le passé. La voie vers l'Europe est notre seul avenir."Les partisans du "non" soutiennent que l'adhésion à l'UE pourrait entraîner une perte de souveraineté et une augmentation des taxes. Cependant, les opposants rappellent que la Moldavie a besoin d'un soutien économique et politique face aux défis actuels.
Le scrutin a mobilisé environ 60% des électeurs inscrits, un chiffre relativement élevé pour un référendum. Les observateurs internationaux ont noté des tensions sur le terrain, avec des incidents signalés dans plusieurs régions.
La présidente Sandu a appelé à une enquête approfondie sur les allégations de fraude et a promis de défendre les intérêts du pays sur la scène internationale. "Nous ne laisserons pas des forces obscures décider de notre avenir", a-t-elle conclu.