Au cours d'un entretien téléphonique jeudi 26 mai, le président français Emmanuel Macron a demandé à son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, de respecter le choix souverain de la Finlande et la Suède qui veulent adhérer à l'OTAN.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan bloque l'adhésion à l'OTAN de la Finlande et la Suède. Il accuse les deux pays d'abriter des militants kurdes du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) considérés comme des terroristes par la Turquie. Sans l'accord du président Recep Tayyip Erdogan, il serait difficile pour la Finlande et la Suède de faire parti de l'OTAN. Car tous les pays membres de cette organisation doivent donner leur accord pour que l'entrée d'un pays tiers soit effective.
Par ailleurs, la Turquie envisage une nouvelle opération contre les Kurdes dans la Nord de la Syrie, qui risque susciter de nouvelles tensions au sein de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN). Face aux réticences de Recep Tayyip Erdogan, le président français Emmanuel Macron a appelé son homologue depuis Paris pour lui suggérer de respecter le choix souverain de ces deux pays résultant d'un processus démocratique et intervenant en réaction à l'évolution de leur environnement de sécurité.
Durant l'entretien téléphonique, les deux présidents ont également évoqué le cas de l'invasion de l'Ukraine par la Russie qui risque de causer une crise alimentaire mondiale si rien n'est fait le plus rapidement possible. Car depuis le début de la guerre, certaines denrées alimentaires sont bloquées dans les ports. Une situation qui plonge de plus en plus les populations mondiales dans la famine.
Certaines solutions ont été envisagées par Emmanuel Macron et Recep Tayyip Erdogan pour pouvoir acheminer les denrées alimentaires bloquées aux ports. Ils ont proposé la mise en place d'un corridor naval depuis Odessa, en mer noire dont la Turquie pourrait être un acteur majeur.
Les deux dirigeants n'ont pas manqué l'occasion d'exprimer leur inquiétude face à la situation préoccupante en Libye, marquée par une crise politique et économique grandissante depuis la chute du défunt président Mouammar Kadhafi en 2011. Les discussions entre les deux chefs d'États vont se poursuivre dans les jours à venir, pour trouver des solutions le plus rapidement possible aux différents problèmes évoqués lors de leur entretien téléphonique.
Yaouba Mamadou