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Politique /Attentats du 13 novembre : Les accusés commencent leur plaidoiries

Politique /Attentats du 13 novembre : Les accusés commencent leur plaidoiries

C'est le début du procès des attentats du 13 novembre avec le début de la plaidoirie des accusés. Les avocats des parties civiles ouvriront ce procès comme dans les règles les procédures judiciaires. Pour la plupart, vont plaider de manière coordonnée et pas seulement pour leurs clients. Compte rendu d’audience.

 

Selon Me. Sylvie Topaloff '' Ils ne défendaient aucune cause, ils n’avaient pas d’ennemis, ils ont été frappés et nous avons tous vacillé. On ne choisit pas ses ennemis, ce sont eux qui nous choisissent (...) L’Occident a beaucoup de choses à se reprocher, sa cupidité, ses inégalités… ». Pour l'avocate cette procédure ne devait pas avoir lieu si la justice était respecté.

Pour Me Catherine Szwarc sur le sentiment de culpabilité souvent exprimé par les rescapés à la barre : d’avoir survécu, dû piétiner des corps pour sortir ou laisser un proche derrière eux.
Me Monod repproche à Farid Kharkhach, d’avoir fourni des faux papiers à la cellule terroriste. Lui est persuadé qu’il a fermé les yeux sur la radicalisation de ses clients par cupidité. « Qui soupe avec le diable doit avoir une longue cuillère. Le problème de monsieur Kharkhach c’est qu’il a dîné avec le diable, mais qu’il avait le nez dans l’assiette. »

<< Procès jusqu'au 7 juin >>

Ces procès, prévue jusqu'au 7 juin, débutent avec cinq jours d'une « inédite » plaidoirie collective organisée par thèmes, selon l'avocate Frédérique Giffard dans un propos introductif. « Comment, en quelques minutes, vous dire l'infinie diversité des victimes et le lien qui les rassemble ? C'est infaisable », dit-elle à la cour. « Ça fait six ans qu'on compose pour que nos clients ne soient pas doublement éprouvés : d'abord parce qu'ils étaient au mauvais endroit au mauvais moment », et pour ne pas souffrir « d'avoir été trop nombreux pour pouvoir être chacun une victime à part entière ».

Bera Cruz