Après deux mois de crise, libéraux et sociaux-démocrates ont trouvé un terrain d’entente. Les chefs des formations politiques se sont mis d’accord pour se succéder à la tête de l’exécutif.

Ce gouvernement de coalition marque la fin de d’une crise politique longue de 2 mois. Le gouvernement libéral Florin Citu avait été renversé par une motion de censure en début octobre. Deux candidats dont Nicolae Ciuca avaient alors échoué à former un gouvernement.

 Nicolae Ciuca qui avait jeté l’éponge début novembre, a une fois de plus été porté à la tête du gouvernement. Cette désignation survient après l’annonce d’un accord de coalition entre les libéraux du PNL (parti national des libéraux), et les sociaux-démocrates du PSD (parti des sociaux-démocrates). Les libéraux au pouvoir et leurs anciens adversaires ont décidé de s’allier. C’est dans cette optique que le président roumain Klaus lohannis a demandé au désormais premier ministre Nicolae Ciuca, de mettre sur pied une équipe.

Issu du PNL, ce ministre de 54 ans devrait rester aux commandes jusqu’à la mi-juin 2023 avant de passer la main au chef du PSD Marcel Ciolacu pour un an et demi. « Ces derniers jours, nous avons œuvré ensemble afin de bâtir une coalition (…), car les Roumains attendent des solutions à la pandémie et à la crise énergétique », a précisé Nicolae Ciuca. Il n’a d’ailleurs pas manqué de préciser qu’il demanderait un vote de confiance au Parlement le 25 novembre prochain. Ces derniers font ainsi leur retour à la tête de l’exécutif alors qu’ils étaient dans l’opposition depuis 2019.

Ce vétéran d’Afghanistan, novice en politique aura la lourde responsabilité de concilier les intérêts des deux anciens partis rivaux et de leur partenaire UDMR, la formation de la minorité hongroise. Dans un pays où l’armée est l’une des institutions les plus respectées, son profil de militaire est susceptible de rassurer les Roumains.

Doris ONGMISSILEBA