Une audition sous haute tension
Le 9 juillet, les dirigeants de Canal+ se sont présentés devant l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) pour défendre la candidature de C8 à une nouvelle autorisation de diffusion. Contrairement à leurs attentes, l'audition s'est révélée être un véritable parcours d'obstacles.
Les manquements de C8 au cœur des débats
Le conseiller Hervé Godechot a d'emblée souligné les nombreuses infractions commises par la chaîne :
- Sept sanctions ont été adressées à C8 par l'Arcom sur l'année écoulée
- Ces sanctions concernent le non-respect de la vie privée, de l'image, de l'honneur, de la réputation, de la dignité de la personne humaine, de la protection des mineurs, et du droit à l'image
- Certaines de ces sanctions sont encore en cours d'examen par le Conseil d'État
Une stratégie de défense peu convaincante
Les dirigeants de Canal+ ont tenté de présenter une image flatteuse des programmes de C8 et ont fait des promesses pour l'avenir. Cependant, cette approche n'a pas semblé convaincre l'Arcom :
- Les promesses n'étaient pas incluses dans le dossier écrit soumis à l'Arcom
- L'audition a révélé un écart entre les déclarations orales et le contenu du dossier officiel
Un enjeu crucial pour C8
Le verdict de l'Arcom est attendu avec anxiété par C8 et le groupe Canal+. La chaîne, connue pour son contenu parfois controversé et sa ligne éditoriale jugée politisée, risque de se voir retirer sa licence et ses fréquences.
Conclusion : Un avenir incertain
L'audition difficile de C8 devant l'Arcom met en lumière les défis auxquels la chaîne est confrontée pour conserver sa place sur la TNT. Le régulateur devra peser soigneusement les manquements répétés de la chaîne face à ses engagements futurs avant de rendre sa décision. L'issue de cette procédure pourrait avoir des conséquences significatives sur le paysage audiovisuel français.