Le pari n'aura pas été gagné pour Factuel. Le média en ligne d'investigation, lancé il y a à peine un an avec un investissement de plusieurs centaines de milliers d'euros, s'est déclaré en cessation de paiement jeudi dernier.
Un modèle économique défaillant
Malgré un démarrage prometteur, parrainé par les journalistes Christine Kelly (CNews) et Dominique Rizet (BFMTV), Factuel n'a pas réussi à convaincre suffisamment de lecteurs. Avec seulement 1000 abonnés payants à ce jour, le site est très loin de l'objectif de 10 000 abonnés fixé pour mi-2024. Sa newsletter gratuite, dénuée de publicités, compte 15 000 abonnés.
Une ligne éditoriale qui peinait à se démarquer
Factuel ambitionnait de se distinguer par ses investigations approfondies et une ligne éditoriale apolitique. Mais ce positionnement n'a visiblement pas suffi à imprimer sa marque auprès du grand public, dans un paysage médiatique très concurrentiel. La douzaine de journalistes encore en poste à Levallois-Perret devrait être informée de la cessation d'activité ce lundi matin par la direction.
La recherche d'un repreneur
Le fondateur Stéphane Simon espère désormais voir un repreneur se manifester pour tenter de relancer l'aventure Factuel. Mais les défis à relever seront de taille : définir un nouveau modèle économique viable, réaffirmer une ligne éditoriale distinctive et reconquérir la confiance d'un lectorat désabusé. En un an d'existence, si Factuel s'est fait remarquer par quelques investigations remarquées, le pari de l'information payante de qualité, apolitique et indépendante, n'aura pas été gagné pour l'heure.