Au Kenya, le bilan de la secte Paul Mackenzie ne cesse de s'alourdir. Mardi 13 juin, 19 nouveaux corps ont été exhumés de la forêt Shakahola, non loin de la ville côtière de Malindi. Deux mois après les premières découvertes, le nombre de victimes pourrait encore grimper, plus de 600 personnes étant toujours déclarées disparues. Les recherches sont désormais étendues au- delà des 325 hectares d'origine pour couvrir près de 15 000 hectares. La plupart des corps exhumés sont ceux des adeptes de l'église internationale de la Bonne nouvelle créée en 2003 par le pasteur Paul Mackenzie. Dans ses derniers prêches, cet ancien chauffeur de taxi de 50 ans prônait de jeûner jusqu'à la mort pour "rencontrer Jésus". En détention depuis le 14 avril dernier, il est poursuivi pour terrorisme. Au moins 35 personnes soupçonnés d'être impliquées ont été arrêtées selon la police, qui a également comptabilisé 95 personnes récupérées vivantes depuis le début des opérations. Lundi déjà, 65 d'entre elles ont été présentées à un tribunal de la ville de Mombasa pour faire face à des accusations de "tentative de suicide", car elles refusent de boire et de manger. Les procureurs ont demandé qu'elles soient placées en détention, et non plus hébergées dans la localité voisine de Mtwapa afin qu'elles soient examinées et contraintes à se nourrir. La décision du tribunal est attendue jeudi.
