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Guerre en Ukraine : « quelques milliers » de crimes de guerre présumés identifiés dans le Donbass

Guerre en Ukraine : « quelques milliers »  de crimes de guerre présumés identifiés dans le Donbass

La justice ukrainienne a identifié « quelques milliers » d’affaires de crimes de guerre présumés identifiés dans le Donbass. L' annonce a été faite par la procureure générale lors d’une conférence de presse à La Haye, alors que les forces russes progressent dans cette région de l’Est, leur priorité stratégique.

 

Selon la déclaration de la procureure générale ukrainienne, Iryna Venediktova, lors d'une conférence à la Haye (Pays-Bas), où elle a rencontré des homologues internationaux:
« Nous avons identifié quelques milliers d’affaires sur ce que nous voyons dans le Donbass ».

Elle a précisé qu’il s’agissait notamment de soupçons de transferts de personnes, des adultes mais aussi possiblement des enfants, dans différentes parties de la Fédération de Russie. Mais cela peut aussi concerner des tortures de gens, des meurtres de civils et des destructions d’infrastructures civiles, a-t-elle indiqué.

Les autorités ukrainiennes n’ont pas accès aux zones du Donbass sous contrôle russe, mais elles interrogent des évacués et des prisonniers de guerre, a-t-elle ajouté, pendant une conférence de presse au siège de l’agence judiciaire européenne (Eurojust).

L'Ukraine a identifié au total, 15 mille cas de crimes de guerre présumés à travers le pays depuis l’invasion russe le 24 février, a-t-elle expliqué.

Elle a aussi identifié 600 suspects pour le crime d’agression «clé», dont «des hauts responsables militaires, des politiciens et des agents de propagande de la Fédération de Russie», et près de 80 suspects pour des crimes de guerre présumés sur le sol ukrainien, a-t-elle affirmé.

La procureure se trouvait lundi et mardi au siège d’Eurojust pour une réunion de coordination avec ses homologues de l’équipe commune d’enquête européenne (JIT).

Pour rappel, Europe Justice Home International, Eurojust a également annoncé que les autorités judiciaires d’Estonie, de Lettonie et de Slovaquie avaient désormais rejoint cette équipe mise en place en mars par la Lituanie, la Pologne et l’Ukraine avec le soutien d’Eurojust, et rejointe en avril par le Bureau du procureur de la CPI.

Rosine MANGA