Société

Au Québec, les citoyens tentent de se réapproprier durablement leur fleuve

Au Québec, les citoyens tentent de se réapproprier durablement leur fleuve

Au Québec, le Saint-Laurent est partout. Il est la voie navigable qui permet de pénétrer jusqu'à Toronto et Ottawa, en passant par les villes de Montréal et Québec. Le fleuve est essentiel pour les cultures autochtones comme canadiennes, assure l'accès à la mer et l'accès au commerce mondial, aux ressources halieutiques et à l'énergie hydroélectrique, notamment grâce à ses affluents : 95% de l'électricité consommée par les Québécois est assurée par l'hydraulique. Un fleuve-mer qui semble, comme un aimant, attirer sur ses côtes les installations humaines. Nécessairement, cette omniprésence des villes et des industries aux abords du fleuve a des impacts. Au niveau de la perte de sa biodiversité, d'abord. L'artificialisation des sols, l'un des grands fléaux des sociétés occidentales en matière d'environnement, touche directement le Saint-Laurent, rappelle Jean-Éric Turcotte, directeur général sortant de Stratégies Saint-Laurent, organisme qui coordonne la protection et la gestion durable du fleuve.