Au lendemain du séisme en Turquie et en Syrie, on pleure désormais 21 700 morts alors que la phase de recherche de survivants s'achève. Une nouvelle étape commence avec l'organisation de l'aide humanitaire pour les survivants. Des vivres arrivent des quatre coins du pays, les magasins qui vendent des vêtements chauds et des couvertures ont été littéralement dévalisés et des milliers de bénévoles ont immédiatement proposé leur aide et affluent vers les villes les plus dévastées. La mobilisation de la société civile est totale en Turquie, mais sur place, c'est surtout la coordination qui pêche. Un professionnel du secteur humanitaire basé à Antioche confiait jeudi être totalement dérouté par le manque de collaboration. Le gouvernement a ordonné que les équipes de l’organisme gouvernemental de gestion des situations d'urgence (Afad) canalisent l’aide, une forme de centralisation qui est plutôt bienvenue. Toutefois, il paraît visiblement qu'il y a un manque de personnel et de capacité de redistribution rapide sur place.