Le président de la compagnie nationale pétrolière libyenne (NOC), Mustafa Sunallah refuse de quitter son poste après la décision du Premier ministre Abdelhamid Dbeibah, de le démettre de ses fonctions mercredi 13 juillet. Le Président Dbeibah, a nommé un nouveau patron dans cette grande entreprise à savoir Farhat Bengdara, un expert financier très proche des Émirats arabes unis, qui avait travaillé avec l'ex-Président Mohamar Kadhfi. A la suite de ce décret, le chef de l'État a également réorganisé le conseil d'administration de cette entreprise chargé du pétrole.
Dans une vidéo enregistrée casi inédite, l'on peut apercevoir Moustapha Sanallah s'adresser directement au Premier Ministre chef du gouvernement : « cette institution appartient à tous les libyens et non à la famille Dbeibah », a-t-il martelé dans cette vidéo.
A la tête de cette entreprise depuis 2014, Mustafa Sanallah, n’a aucune intention de quitter ce poste. Il a même lancé beaucoup d'attaques sur les réseaux sociaux à l'encontre du Premier ministre. Selon lui, le Premier Ministre veut profiter de son départ pour passer des contrats avec la NOC, dans son propre intérêt et non dans l'intérêt du peuple lybien. Dans ce cafouillage, le président démi de ses fonctions, Sanallah, dit s'y être opposé. Il a même questionné ouvertement le Président Dbeibah sur une somme de 165 milliards de dinars alloué par la NOC, au Premier ministre. Et selon lui cette énorme somme aurait été dilapidé par le Premier ministre et ses proches.
Dans cette vidéo, le chef de la NOC, va même affirmé des informations très confidentielles. Il a accusé le Chef de l'État Dbeibah, de mettre en avant des contrats avec la NOC et les Emirats Arabes Unis, pour se maintenir au pouvoir. Pour Moustapha Sanallah, sa tête est mise à pris uniquement pour des ambitions de pouvoir et non pour la satisfaction du peuple lybien.
Il faut noter que hier, plusieurs hommes de la sécurité et grands fidèles au Président Dbeibah, ont pénétré avec force dans le bâtiment de la NOC, pour installer le nouveau président et son conseil d'administration. Ce coup de force a créer plusieurs blessés parmi lesquels, de nombreux employés fidèles au président démi de ses fonctions.
Ces tensions autour du contrôle du pétrole lybien pourrait à nouveau conduire à de vive affrontements entre le gouvernement de l'Est lybien et ceux basés à Tripoli.
Bera Cruz