Le gouvernement Barnier face à un défi budgétaire majeur
Ce lundi à 21h30, l'Assemblée nationale entame l'examen de la partie "recettes" du projet de loi de finances 2025, marquant le début d'un marathon parlementaire crucial pour l'exécutif. L'objectif affiché est ambitieux : réaliser 60 milliards d'euros d'économies pour ramener le déficit public à 5% du PIB en 2025.
Le Premier ministre Michel Barnier a souligné l'importance de cet exercice budgétaire : "C'est un effort sans précédent, mais nécessaire pour assainir nos finances publiques et respecter nos engagements européens." Cette déclaration intervient dans un contexte économique tendu, avec une croissance atone et des taux d'intérêt en hausse.
Les principales mesures du projet de budget incluent :
- Une réduction des dépenses de fonctionnement de l'État de 10%
- Un plafonnement des niches fiscales
- Une réforme de l'assurance chômage
- Une révision des aides aux entreprises
L'opposition, par la voix de son chef de file à l'Assemblée, a déjà annoncé son intention de combattre ce qu'elle qualifie de "budget d'austérité". "Ces coupes drastiques vont affecter les services publics et le pouvoir d'achat des Français", a-t-il déclaré.
Les débats s'annoncent houleux, notamment sur la question de la fiscalité des grandes entreprises et des ménages les plus aisés. Le gouvernement devra naviguer entre les demandes de sa majorité relative et les propositions de l'opposition pour faire adopter ce budget crucial.
Les économistes restent partagés sur la faisabilité de l'objectif. Pierre Dupont, de l'Institut des Finances Publiques, estime que "atteindre 5% de déficit en 2025 nécessitera une conjoncture économique favorable et une mise en œuvre sans faille des mesures annoncées".
L'examen du budget 2025 devrait s'étendre sur plusieurs semaines, avec un vote final prévu fin novembre. L'issue de ce processus sera déterminante pour la crédibilité du gouvernement Barnier et pour l'avenir des finances publiques françaises.