Les autorités égyptiennes ont annoncé ce week-end vouloir taxer les blogueurs et autres youtubeurs, des métiers jusqu'ici non régulés. Une annonce qui provoque l’ire des influenceurs sur la toile. L’Égypte est le pays le plus peuplé du monde arabe, très friand de réseaux sociaux. Les blogueurs et autres internautes n'approuvent pas la décision du ministère des Finances.
Le service des impôts du ministère des Finances a appelé dans un communiqué "les blogueurs et youtubeurs" à déclarer leurs revenus s'ils "ont atteint au moins 500.000 livres égyptiennes sur 12 mois", soient plus de 27.000 euros. Très vite les débats ont inondé la toile avec des avis souvent tranchés. "Les pauvres qui vendent des légumes sont imposés, alors on peut imposer les riches", écrit un Twittos favorable à cet impôt.
D'autres twittos ont profité de la situation pour présenter leurs revendications. "Si le gouvernement veut taxer les youtubeurs. Il doit au moins nous offrir un internet plus performant", affirme un autre twittos.
A’ la télévision d'État, un responsable des impôts a assuré que son administration était en contact avec des géants du net, citant Facebook et YouTube, pour tenter d'identifier les producteurs de contenus dégageant des revenus.
La communauté des blogueurs et youtubeurs est devenue incontournable aujourd'hui pour les marques qui ont besoin d'eux pour promouvoir leurs produits. l'Égypte a voté ces dernières années des lois permettant de bloquer les sites considérés comme une menace pour la sécurité nationale et surveille les comptes personnels ayant plus de 5.000 abonnés.
L'Égypte, la nation la plus peuplée du monde arabe avec 102 millions d'habitants, compte près de 60 millions d'utilisateurs d'internet, dont 49 millions sont inscrits sur divers réseaux sociaux, selon le site DataReportal.
Daniele Stéphanie Mengue