En Chine, après trois semaines de silence, Xi Jinping a appelé à « bâtir un rempart » contre le virus et à « protéger » les vies. Ces propos font suite à l’emballement des contaminations partout dans le pays suite à l’abandon brutal des mesures de prévention de l’épidémie. Ces déclarations du président Xi Jinping arrivent un peu tard.
Durant près de trois semaines, les dirigeants chinois ne semblaient s’occuper que des questions internationales et les Chinois se sont sentis un peu seuls face au tsunami Omicron. Partout sur les réseaux sociaux (Douyin, Weibo, WeChat), les internautes ont partagé la douleur de la disparition de leurs proches. Souvent des personnes âgées fauchées par la pneumonie virale en cet hiver très froid dans le nord du pays, après trois ans protégés, ou plutôt enfermés derrière la « grande muraille sanitaire » du zéro-Covid.
Cette stratégie a été remplacée par celle de l’immunité collective. Le nouveau slogan étant « chacun doit prendre soin de sa santé ». Par conséquent, des mégalopoles entières sont tombées malades en quelques jours. C’était l’objectif, mais cela a entrainé des doutes, des critiques, d’où cette intervention du chef de l’État dont les propos ont été repris par la télévision centrale CCTV, lundi 26 septembre. Xi Jinping a employé de nouveau la métaphore de la muraille. Il faut, a-t-il déclaré, « bâtir un rempart » face à l’épidémie, « protéger des vies » ce qui a été longtemps le mot d'ordre du Parti. La santé, la vie passent devant les intérêts économiques, avaient ressassé les dirigeants chinois pendant trois ans, avant d’ouvrir les vannes.