Politique

Europe : dernière ligne droite avant l'adoption de la nouvelle Politique Agricole Commune (PAC), au Parlement Européen

Europe : dernière ligne droite avant l'adoption de la nouvelle Politique Agricole Commune (PAC), au Parlement Européen

Ce mardi, au Parlement européen à Strasbourg, les députés européens mènent les derniers débats pour entériner, les nouveaux textes de la Politique Agricole Commune. Un texte qui portera sur la période de 2023 à 2027, mais qui fait déjà l'objet de critiques à cause de son manque d'ambition environnementale. 

Prévu pour entrer en vigueur le 1er Janvier 2021, le texte sur la PAC, en Europe, a été retardé. Pour cause, les négociations difficiles entre Commission, Parlement et ministres de l'Agriculture des 27. Ajouté à cela, le Brexit et la crise liée au Covid-19. La nouvauté dans cette réforme, est que, chaque État membre devrait pouvoir décider lui-même, de la répartition de l'argent sur son territoire. Bruxelles, n'aurait qu'à valider les stratégies nationales.

Un accord de principe a été finalement trouvé cet été autour d'un texte. Celui-ci prévoit plus de 386 milliards d'euros jusqu'en 2027, pour soutenir les 6 à 7 millions d'agriculteurs européens. Financer les projets en faveur d'une agriculture respectueuse de l'environnement, est également l'objectif de ce texte.

Dans cette réforme, il est prévu d'accorder des primes aux agriculteurs qui participeront à des programmes environnementaux plus exigeants et auront recours à des techniques plus écologiques ou, qui contribueront à améliorer le bien être animal. L'autorité environnementale estimait il y a un mois que, la France, premier pays de l'UE, bénéficiaire de la PAC, avec près de 9 milliards d'euros par an, manque "d'ambition" en matière de protection de l'environnement et que, la stratégie en cours d'élaboration, ne prend pas en compte le "juste niveau des enjeux environnementaux."Les défenseurs de l'environnement quand à eux, dénoncent une réforme de renoncement. Ils craignent que chaqu'un de leur côté et sans réel contrôle, les États soient trop timorés face aux défis du changement climatique.

Virginie EDIMA.