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Politique / Afrique / Visite d'Antonio Guterres en Afrique : que peut-il contre les juntes ?

Politique / Afrique / Visite d'Antonio Guterres en Afrique : que peut-il contre les juntes ?

En tournée en Afrique, le haut responsable onusien a exigé de la part des juntes au pouvoir sur le continent, d'éclaircir rapidement leurs positions sur la transition.


Le 28 avril, le président de la transition guinéenne, le colonel Mamadi Doumbouya annonçait la possibilité de faire une "transition de 36 mois", afin notait-il de mettre en place toutes les dispositions pour un retour progressif de la démocratie. Comme lui, le Burkina Faso avait déjà annoncé le même nombre de mois. Le Mali quant à lui a proposé de gérer la transition pour cinq ans avant de remettre le pouvoir aux civils. Les trois juntes ont aussi remis en liberté leurs chefs d'État déchus, en signe d'ouverture envers la CEDEAO, mais aussi les Nations Unies en amont d'une visite de son chef en Afrique.

Arrivé au Sénégal le 1er mai 2022, Antonio Guterres, secrétaire général de l'ONU, s'est globalement exprimé sur la situation au Sahel, mais aussi sur la durée des transitions en Afrique. Il a invité les régimes maliens, burkinabés et guinéens, à réduire leurs calendriers et à ne rester en poste que dans un délai raisonnable. Des demandes qu'il a accentué le 02 mai au Niger.

S'il a la possibilité de faire accroître la pression internationale sur ces pays par la démobilisation des bailleurs de fonds, il peut aussi les y contraindre par la force. Réussira t-il à les faire flancher ? Les événements ces prochains jours nous renseigneront davantage.

Bera Cruz