Depuis ce lundi soir , les pays membres de l’ONU sont réunis en Assemblée générale d’urgence. Ils ont discuté à propos d’une résolution pour condamner les référendums d’annexion de quatre régions ukrainiennes par Moscou après des bombardements russes massifs dénoncés par l'ONU et l'Occident. Et de ce fait, la Russie a retenu depuis dix jours, un texte similaire au Conseil de sécurité.
Cette décision a un double objectif, relate un confrère à New York, Carrie Nooten. Tout d’abord enregistrer dans le marbre l’illégalité des référendums lancés par Moscou au regard du droit international, cependant elle permettra également de facto d’évaluer le niveau d’isolement présent de la Russie.
Les alliés du texte sont précis: il serait dangereux d'après eux de ne pas acter cette initiative illégale selon la Charte de l’ONU, ce qui a été évoqué à mainte reprises par le chef des Nations unies. Antonio Guterres a indiqué une « dangereuse escalade » avec ces référendums. « Si le système onusien et la communauté internationale, à travers l'Assemblée générale, ne réagissaient pas à ce type de tentatives illégales, nous serions dans une très mauvaise situation », a expliqué Olof Skoog, ambassadeur de l'Union Européenne chargé de rédiger le projet de résolution avec et d'autres pays.
Aucune valeur contraignante.
Le projet de texte inculpe les annexions « illégales » des régions ukrainiennes de Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson après des « prétendus référendums ». Il invite aussi à ce que personne n'acceptent ces annexions et revendique le retrait rapide des forces russes d'Ukraine.
Si cette résolution n’aura aucune valeur obligatoire, elle dressera un bilan du soutien à l’Ukraine tandis que celui-ci s'inquiète un peu, particulièrement de la part des pays africains et de ceux du Moyen-Orient.
« Profondément choqué »
Lundi soir, les bombardements russes massifs sur Kiev, qui sont à l'origine de la mort des civils, ont été aussi largement critiqués. « Fortement choqué », le secrétaire général Antonio Guterres a accusé « une nouvelle escalade inacceptable de la guerre » dont les civils « paient le prix le plus élevé », d'après son porte-parole Stéphane Dujarric. Le scrutin pourrait avoir lieu ce mercredi 12 octobre, après que 65 pays, soit un tiers des États membres, ayant communiqués.
Rosine MANGA