Les répercussions de la guerre en Ukraine sur l'économie mondiale continuent d’inquiéter. Le prix du métal précieux a atteint 2.000,86 dollars l'once, son plus haut niveau depuis septembre 2020.
La situation en Ukraine crée un l' envol des marchés cette semaine de manière remarquable. Les cours de l'or noir sont d’abord descendus, avant de progresser à un rythme vertigineux : après 06h20 GMT le baril de WTI américain est parti de 9,04% à 126,14 dollars et celui du baril de Brent de la mer du Nord est monté de 10,12% à 130,06 dollars. Lundi, Les cours du pétrole continuaient de flamber dans les marchés asiatiques.
Le baril de Barnet de la mer du Nord n’était pas loin de de son record extrême de 147,50 en juillet 2008, soit il a effleuré les 140 dollars dimanche vers 23h00 GMT.
Des sanctions directes contre les exportations d'hydrocarbures de la Russie ne sont plus un concept tabou, à cause de l’aggravation de la guerre en Ukraine. Les États-Unis et l'Union Européenne, sont en pourparlers « très activement » pour voir dans quelle mesure interdire les importations de pétrole russe, a confié dimanche Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken.
Certains États européens comme l'Allemagne qui dépendent étroitement du pétrole et du gaz russe, préfèrent jouer la carte de la prudence. Certes théoriquement pour l’instant l'or noir de Moscou n'est pas directement sanctionné, il a cependant des difficultés à trouver des clients. Ce qui explique des perturbations de l’offre mondiales actuelles. Dans une note publiée lundi, la National Australia Bank estime qu’« À moins d'une fin des hostilités, il n'y a pas grand-chose à l'horizon pour ralentir».
<<Graves conséquences de la crise ukrainienne sur l’économie mondiale>>
Après l'échec des précédentes négociations, et la monté en puissance de l'offensive russe, les marchés n’affichent aucun optimisme pour le troisième épisode des pourparlers entre la Russie et l’Ukraine prévus ce lundi. Selon les prévisions de samedi du Fonds Monétaire lnternational (FMI), le conflit ukrainien aura des répercussions économiques « dévastatrices» au niveau mondial. En dehors des sanctions du conflit lui-même, les sanction infligées à la Russie «auront aussi un impact substantiel sur l'économie mondiale et les marchés financiers, avec des effets collatéraux pour d'autres pays», pense le FMI.
Valeur refuge par excellence, l’or qui a dépassé les 2.000 dollars l'once dans les échanges asiatiques lundi matin, a attiré les investisseurs. À contrario, les marchés d'actions ont plongé : à la Bourse de Tokyo. L'indice vedette Nikkei a chuté de 3,15% à la pause de mi-séance. À 25.166,23 points, il n'avait plus connu pareille chute depuis fin 2020. Tous les secteurs d'activité sur le Nikkei étaient au rouge, à l'exception sans surprise de l'énergie.
À la Bourse de Hongkong, les pertes étaient plus alarmantes. Son indice Hang Seng lâchant à environ 3,5% vers 02H20 GMT. En Chine continentale, Shanghai et Shenzhen ont perdu plus de 1%. L’euro se repliait fortement face au dollar, tombant à 1,0840 dollar vers 02H50 GMT contre 1,0928 dollar vendredi sur le marché des devises. La monnaie européenne a également baissé face au yen, à raison d'un euro pour 124,54 yens contre 125,48 yens vendredi à 21H00 GMT.
Source AFP
Jean Baptiste Bodo