L'invasion de l'Ukraine par l'armée russe a engendré de nombreuses conséquences dans le monde, parmi lesquelles, l'insécurité alimentaire. La plupart des pays européens et africains, subissent déjà l'augmentation considérable des prix du blé. Cette situation augmente la faim, la famine et la malnutrition dans le monde.

La situation entre la Russie et l'Ukraine est très inquiétante. Les jours passent et le monde en subit considérablement les conséquences. Plusieurs pays européens et africains sont au bord de la famine. Les prix alimentaires mondiaux n'ont jamais été aussi élevés. Et la cause principale de cette surenchère est la guerre entre la Russie et l'Ukraine.

Ces deux pays sont respectivement premier et quatrième exportateurs mondiaux de blé. De ce fait, ils sont les acteurs essentiels pour assurer la sécurité alimentaire de nombreux pays dans le monde, étant donné qu'ils sont responsables de 29% du commerce mondial du blé.

Certaines estimations laissent comprendre que la crise entre ces deux pays, met en jeu la sécurité alimentaire mondiale, puisque le commerce agricole mondial concerné représente près de 1 800 milliards de dollars. Selon l’indice des prix alimentaires de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), les prix mondiaux des aliments et des carburants ont fortement augmenté, depuis le début du conflit - atteignant un niveau record en février 2022. Le prix du blé a augmenté de 24% du 21 février au 15 mars 2022.

Et si cette guerre persiste, les prix alimentaires Mondiaux pourraient enregistrer des hausses comprises entre 8% et 20 %. Le FAO indique par la suite, que ce conflit pourrait entraîner une baisse soudaine des exportations de blé de la Russie et de l'Ukraine, alors que cette céréale est l'aliment de base pour plus de 35% de la population mondiale.

Les chercheurs quant-à eux indiquent que 8 à 13 millions de personnes supplémentaires, pourraient souffrir de sous-développement dans le monde si les exportations alimentaires de ces deux pays étaient durablement empêchées. De nombreux pays comme ceux d'Afrique du Nord, d'Afrique Subsaharienne et d'Asie, pour ne citer que ceux-là, en souffrent déjà. Et n'en parlons pas de l'Égypte, qui est le premier importateur mondial de blé en faisant venir 60% de ses importations de la Russie et 40% de l'Ukraine.

Cette guerre suscite l'inquiétude de nombreux pays qui dépendent du blé ukrainien et russe. Et craignent de ne plus bientôt pouvoir manger à leur faim. Il n'y a pas que le blé. Les deux pays représentent 80 % de la production mondiale pour l’huile de tournesol et l'Ukraine est le quatrième exportateur mondial de maïs.
Si rien n'est fait le plus rapidement possible pour stopper définitivement cette guerre, le monde plongerait dans une crise alimentaire mondiale sans précédent

Yaouba Mamadou