Le destin des civils ukrainiens dans les zones occupées par l'armée russe angoisse l'ONU. Ainsi, à New York, le Conseil de sécurité de l'ONU, s’est indigné ce mercredi, sur l’une des grandes interrogations qui entourent la guerre en Ukraine : à savoir, le sort des déplacés forcés par la Russie ? Des ONG, les États-Unis, mais également des agences de l’ONU ont affirmé avoir des preuves d’un procédé de transportation des civils mis en place par Moscou.
Les diplomates suggéraient avec crainte les « camps de filtration », quelques semaines après le début de la guerre en Ukraine et la mise en place des soldats russes dans les territoires occupés.
Ce mercredi, à New York, les récapitulations ont été découvertes. Des violences physiques et psychologiques, tortures, fouilles corporelles et séparation des familles seraient le prix que paye des civils qui y sont stationnés avant d’être embarqués de force vers Moscou.
« Accusations crédibles ».
Entre 900 000 et 1,6 millions d’Ukrainiens seraient déjà concernés. Le cas des femmes et des filles inquiète notamment, Ilze Brands Kehris, la sous-secrétaire générale pour les Droits de l’homme, plus précisément celui des enfants en général : « Il y a des accusations crédibles de transferts forcés d’enfants non accompagnés vers le territoire occupé par la Russie ou vers la Fédération de Russie elle-même. »
« Nous sommes préoccupés, dit-elle, du fait que les dirigeants russes aient choisi une procédure simplifiée pour accorder la nationalité russe aux enfants qui ne sont pas sous la garde de leurs parents, et que ces enfants soient éligibles à l’adoption par des familles russes. »
Un « crime de guerre » ?
Pour l’ambassadrice américaine Linda Thomas Greenfield, ces transportations créent un « crime de guerre ». Son collègue russe a dénoncé la tenue du Conseil et ces accusations. Pour lui, c'est une « nouvelle étape majeure dans la campagne de désinformation lancée par l’Ukraine et les Occidentaux ».
Rosine MANGA