Jeudi la France a appelé la junte au pouvoir à reconsidérer sa décision de suspension définitive de l’autorisation de diffusion de ces deux médias sur le sol malien. La porte-parole française du ministère des Affaires étrangères dans un communiqué a déclaré que la décision du pouvoir en place au Mali est une « grave atteinte à la liberté de la presse et à la liberté d’expression dans un contexte répété de tentatives de manipulation de l’information au Mali ». Déjà coupés au Mali depuis le milieu du mois de mars, les deux médias audio-visuels ont été définitivement suspendus mercredi en raison de tensions entre Bamako et Paris. Le gouvernement malien de son côté a accusé RFI et France 2 d’incitation à la haine après la publication de témoignages qui mettent en cause l’armée malienne dans des exactions contre les civils. La suspension définitive survient alors que la junte malienne a accusé l’armée française d’espionnage et de subversion après la diffusion par les français de vidéos tournées par un drone à proximité d’une base restituée récemment par la France au Mali.