Après l'audience d'un procès ouvert lundi 25 avril à Ouagadougou sur les intérêts des parties civiles dans l'affaire Thomas Sankara et ses douze compagnons, le tribunal militaire a indiqué qu'il rendra sa décision le 10 mai prochain. Parmi les dommages et intérêts réclamés par la famille Sankara figure un franc symbolique. Les avocats burkinabè qui se sont mobilisés aux côtés de la famille Sankara demandent à ce que l'Etat soit solidairement responsable des préjudices, car les faits liés au meurtre de Thomas Sankara ont été commis par des hommes au service de l'Etat. Ils exigent en outre que le certificat de décès de Thomas Sankara soit délivré conformément aux faits et que leurs soient restitués les effets personnels du défunt président parmi lesquels son alliance et son arme. D'autres familles des victimes par contre demandent des centaines de millions de francs pour leur indemnisation.