Neuf personnes ont été tuées jeudi à Khartoum où des dizaines de milliers de manifestants s’étaient réunis pour crier à la chute du général Abdel Fattah Al-Bourhane l’auteur du coup d’Etat qui a plongé le pays depuis octobre dans les violences et une grave crise économique. Sept d’entre eux dont un mineur, ont été tués par des balles tirées par les forces de sécurité selon les médecins qui ont également dénoncé des tirs de grenades lacrymogènes à l’intérieur des hôpitaux. La veille déjà un manifestant avait été tué d’une balle dans la poitrine. La journée d’hier jeudi le 30 juin, marquait l’anniversaire du putsch qui avait porté le dictateur Omar Al-Bachir au pouvoir en 1989, et les rassemblements en 2019 pour pousser les généraux à intégrer les civils au pouvoir après le départ de Al-Béchir. Les manifestants ont voulu réitérer ces exploits.