Le refus de Moscou de prolonger l'accord sur les céréales a été dénoncé par plusieurs chefs d'État occidentaux et par le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, selon lequel "des centaines de millions de personnes font face à la faim" et vont en "payer le prix". Ainsi, pour le président français, "Moscou a décidé de faire de la nourriture une arme (...) Je pense que c'est une énorme erreur", qui s'exprimait en anglais, à l'issue du sommet à Bruxelles entre les dirigeants des pays de l'Union européenne et d'Amérique latine. De ce fait, "mettre fin à l'accord sur les céréales montre que "le roi est nu, pour ne pas dire le tsar", a ajouté le chef de l'État lors d'une autre réponse, en français. "Nous voyons très clairement que la Russie a décidé (...) d'affamer des pays déjà en difficulté", a-t-il martelé. Toutefois, "les routes terrestres que nous Européens avons su sécuriser depuis le début de la crise, qui d'ores et déjà représentaient 60% du transit et de la sortie de céréales, sont importantes et nous allons continuer notre effort", a poursuivi le président français. Par ailleurs, Moscou a accusé l'Ukraine d'utiliser le couloir maritime ouvert dans le cadre de l'accord "à des fins militaires", après que Kiev a frappé la veille le pont stratégique reliant le territoire russe à la péninsule ukrainienne annexée de Crimée.