Dix-sept personnes, dont trois enfants, sont mortes dans un bidonville près de Johannesburg après une fuite de gaz, que les autorités sud-africaines soupçonnent échappé de bouteilles utilisées par des mineurs clandestins. L’incident est survenu mercredi soir dans ce quartier dit « informel » de Boksburg, parmi des cabanes en briques et tôle ondulée installées au pied d’une mine désaffectée. Sur place hier jeudi, le premier ministre provincial Panyaza Lesufi a indiqué qu’un des blessés transportés par les secours était décédé à l’hôpital dans la matinée, alourdissant le précédent bilan de 16 morts établi dans la nuit. Toutefois, onze personnes restent hospitalisées, certaines dans un état inquiétant, a-t-il précisé. « Il y avait des corps éparpillés partout », a-t-il décrit à la presse, rappelant que les secours alertés mercredi vers 20 h ont d’abord cru à une explosion. « Des gens ont tenté de fuir, mais ils se sont mis à s’effondrer avant de pouvoir atteindre » une zone sûre, a-t-il poursuivi, décrivant des « scènes déchirantes ». De ce fait, le président Cyril Ramaphosa, en déplacement en République démocratique du Congo, a exprimé dans un communiqué « sa profonde tristesse face à la perte dévastatrice et tragique de vies innocentes » et appelé les enquêteurs à « faire toute la lumière sur les causes de l’accident ». Selon les premières constatations, l’« activité minière illégale qui avait lieu ici » est en cause, a expliqué le porte-parole de la municipalité, Zweli Dlamini, également sur place. Ainsi, le premier part d’opposition, l’Alliance démocratique (DA), a pointé du doigt la responsabilité du gouvernement, « incapable de lutter contre l’exploitation minière illégale » de la province du Gauteng, la plus peuplée du pays rassemblant la capitale Pretoria et Johannesburg.