L'influenceur masculiniste américano-britannique Andrew Tate est desormais libéré de son assignation à résidence en Roumanie à l'attente de son procès pour traite d'êtres humains et placé sous contrôle judiciaire. C'est ce qu'a indiqué hier vendredi la Cour d'appel de Bucarest. Son frère Tristan et des complices présumées, arrêtés en même temps que lui, sont également concernés par cette mesure moins restrictive, valable «pour une durée de 60 jours, du 4 août 2023 au 2 octobre 2023 inclus», a écrit la cour. Durant cette période, les deux hommes respectivement âgés de 36 et 34 ans doivent se présenter régulièrement à la police et ne sont pas autorisés à quitter la région de Bucarest, où ils sont inculpés pour traite d'êtres humains et viol, sans le consentement du juge. Toutefois, ils n'ont pas le droit de rencontrer les deux Roumaines co-accusées dans le dossier. Pour rappel, arrêtés en fin décembre dernier, les frères Tate ont passé trois mois en détention provisoire avant d'être soumis à l'assignation qu'ils ont contestée à plusieurs reprises. La date du procès n'a pas encore été fixée. D'après le dossier d'accusation de 370 pages, sept victimes ont été piégées par les Tate, qui simulaient des sentiments à leur égard (méthode dite du +loverboy+), avant d'être forcées «par des actes de violence physique et de coercition psychologique» à la production de films pornographiques. Les vidéos étaient ensuite diffusées sur des plateformes, permettant aux membres du réseau d'en retirer «des avantages financiers significatifs», selon le parquet. Andrew Tate s'était d'abord fait connaître en participant à l'émission de télé-réalité Big Brother au Royaume-Uni, en 2016.