Le Parlement européen a donné, hier mercredi 12 juillet, son approbation au projet de loi de restauration des écosystèmes, un texte phare du Pacte vert de l'Union Européenne proposé par Bruxelles qui était combattu par les élus de droite et d'extrême droite. Cette législation vise à imposer aux États des objectifs contraignants de restauration des terres et des espaces marins abîmés par la pollution ou l'exploitation intensive, pour préserver la biodiversité. Les eurodéputés devront désormais en négocier le contenu avec les États membres. C'est un échec pour les conservateurs du PPE qui avaient dénoncé un texte nuisible à la production agricole et à l'activité économique. Toutefois, le Parlement européen a approuvé une version du texte « largement édulcorée » par rapport aux propositions initiales de la Commission européenne, d'après les écologistes. Cette position a recueilli 336 voix pour (300 contre, 13 abstentions). Le rapporteur du texte, l’eurodéputé espagnol César Luena (S&D, gauche), a salué une « victoire collective » et « une bonne nouvelle pour la nature, les États membres et l’UE elle-même ». Pour rappel, le groupe conservateur a estimé avoir défendu une ligne soutenue par de nombreux électeurs, notamment du monde agricole, hostiles à des régulations environnementales qu'ils jugent excessives. L'eurodéputée écologiste Caroline Roose a reconnu une « victoire au goût amer » et déploré « l'obstruction de la droite » aboutissant à l'adoption d'une version « largement édulcorée». Le projet de législation vise à enrayer le déclin de la biodiversité et à mieux contrer le changement climatique en imposant de réparer les écosystèmes abîmés.