Les juges des référés du tribunal administratif de Paris ont confirmé hier samedi, l’interdiction d’une manifestation contre les violences policières prévue sur la place de la République. L'information a été donnée par l’avocate des organisateurs et de la préfecture de police. «La préfecture de police, confortée par les juges des référés du tribunal administratif de Paris, empêche tous canaux d’expression démocratique de revendications parfaitement légitimes», a réagi Maître Lucie Simon au nom de la Coordination nationale contre les violences policières, composée d’une cinquantaine d’organisations dont LFI, EELV et la CGT. «Une telle décision laisse un goût amer d’incompréhension chez les organisateurs, se sentant muselés dans leur droit le plus fondamental d’expression», a-t-elle ajouté. Sollicitée par l’AFP, la préfecture de police a «pris acte» de la décision de justice et «rappelle que la manifestation est interdite». Toutefois, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avait annoncé mercredi dernier l’interdiction de ce rassemblement, ainsi que de toute autre «manifestation en lien direct avec les émeutes» jusqu’au 15 juillet inclus. Lors de l’audience devant le tribunal administratif samedi matin, Maître Lucie Simon a dénoncé «une consigne générale et donc illégale» d’interdiction des manifestations. Pour le représentant de la préfecture de police à l’audience, le problème «n’est pas l’objet de la manifestation mais la possibilité que des individus violents» y soient présents. En dépit de cette mesure préfectorale, environ 2000 personnes s’étaient rassemblées samedi dernier.
Contestation à Paris: Une marche contre les violences policières a été interdite
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