Alors que la Banque mondiale, l’ONU, la France, l’Allemagne et d’autres ont fermé les vannes, le Canada n'a pas encore pris de décision, par rapport à la situation sécuritaire actuelle du Niger. En 2021 et 2022, Ottawa a versé une somme de 59,3 M$ en aide à ce pays d’Afrique de l’Ouest et, cette année, 8,8 M$ supplémentaires ont été annoncées. Ces sommes s’ajoutent aux 520 M$ versés au Niger entre 2000 et 2020. Ces fonds canadiens servent à l’aide alimentaire, au traitement de la malnutrition et à celui de l’eau potable, entre autres. Toutefois, le Nigéria qui fournissait 70% de l’électricité du pays a lui complètement coupé le courant. Par ailleurs, des centaines de manifestants en faveur du coup d'État militaire se sont réunis devant l'ambassade de France à Niamey le 30 juillet dernier, pour réclamer le départ de la France qui appuie le président élu démocratiquement Mohamed Bazoum. Mais les 210 militaires canadiens qui se sont relayés au Niger pour former les soldats locaux depuis dix ans, une dizaine sont toujours sur place, indique la Défense nationale. Pour rappel Ottawa n’a pas encore organisé de rapatriement, pareil pour l’armée qui n’envisage pas également de rapatrier les soldats. Une opération pour évacuer les 214 civils canadiens qui vivent au Niger n’est pas non plus à l’ordre du jour. Ainsi, monsieur Wanki a indiqué qu’Ottawa attend plutôt la réouverture de l’aéroport de la capitale nigérienne, Niamey. En attendant, les Canadiens qui ne voulaient pas attendre ont plutôt trouvé refuge auprès des autorités françaises qui leur ont fait de la place à bord des cinq avions qu’elles ont affrétés sur place cette semaine. Paris a évacué plus d’un millier de ses ressortissants en deux jours. À contrario le chef de Wagner, Evgueni Prigojine, a en effet offert son soutien au putschiste sur Telegram, déclarant le 28 juillet qu’«un millier de combattants de Wagner est en mesure d’instaurer l’ordre et de détruire les terroristes». Il a souligné que le coup «n’est rien d’autre que la lutte du peuple nigérien contre les colonisateurs».