Les procureurs fédéraux ont alourdi, jeudi, les charges pesant sur l'ancien président américain, Donald Trump dans l'affaire de sa gestion négligente de documents confidentiels pour laquelle il est déjà inculpé, lui reprochant d'avoir essayé de supprimer des images de vidéo-surveillance qui intéressaient les enquêteurs. Ainsi, ces nouveaux chefs d'accusation viennent épaissir un dossier pour lequel un procès fédéral est prévu en mai 2024 en Floride, en pleines primaires républicaines pour lesquelles Donald Trump est favori. Toutefois, le milliardaire républicain a déjà été inculpé début juin dans ce dossier, mais les procureurs fédéraux ont fait savoir, par un document judiciaire rendu public jeudi, qu'ils l'accusent de nouveaux faits. De ce fait, il est désormais reproché à Donald Trump, ainsi qu'à deux de ses assistants, d'avoir demandé à un employé de sa luxueuse résidence de Floride de «supprimer des images de vidéo-surveillance du Club de Mar-a-Lago pour éviter que ces images ne soient remises» à la justice. L'un des deux assistants incriminé, Walt Nauta, avait déjà été inculpé aux côtés de Donald Trump. L'inculpation du second, Carlos de Oliveira, est nouvelle. Ce dernier, selon l'accusation, «a insisté» auprès d'un technicien de la résidence, disant «que "le boss" voulait que ce serveur soit effacé», peu de temps après que les enquêteurs fédéraux aient demandé à avoir accès aux bandes des caméras surveillant une salle où étaient stockés des cartons de documents. Il est également reproché à l'ex-patron de la Maison-Blanche d'avoir conservé un document militaire secret supplémentaire. Ainsi, de nombreuses poursuites judiciaires contre Donald Trump était jusqu'alors inculpé de 37 chefs d'accusation, dont «rétention illégale d'informations portant sur la sécurité nationale», «entrave à la justice» et «faux témoignage» dans cette affaire, pour lesquelles il a plaidé mi-juin non coupable devant un tribunal fédéral de Miami.