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Fin d'une période d'excès: Les droits TV du football français, de la folie des grandeurs à la dure réalité

Fin d'une période d'excès: Les droits TV du football français, de la folie des grandeurs à la dure réalité

Après des années de valorisation excessive, le marché des droits TV de la Ligue 1 semble revenir à la raison face à la dure réalité économique. Voici quelques points clés qui illustrent cette transition:

Des attentes démesurées de la LFP

  • La Ligue de Football Professionnel (LFP) réclamait initialement 700 millions d'euros par saison pour les seuls droits domestiques, soit 3,5 milliards d'euros au total pour le cycle 2024-2029.
  • Ces prétentions semblent complètement déconnectées de la réalité du marché, aucun diffuseur n'étant prêt à s'aligner sur de telles sommes.
  • Même beIN Sports, longtemps cité comme un acteur potentiel, aurait finalement reculé face à ces exigences financières exorbitantes.

Un marché des droits TV en berne

  • Après un appel d'offres infructueux en octobre 2023, la LFP peine à trouver des diffuseurs pour la prochaine saison qui débute dans moins de 3 mois.
  • La seule offre concrète proviendrait de DAZN, à hauteur de 500 millions d'euros par an pour l'intégralité des matchs, une proposition jugée insuffisante par la LFP.
  • Cette situation illustre le décalage entre les rêves de grandeur de la LFP et l'appétit réel des acteurs du marché pour les droits TV du football français.

Un atterrissage brutal dans la réalité économique

  • Certains experts et acteurs économiques remettent en cause cette surévaluation des droits TV, la qualifiant de "bulle spéculative" déconnectée des réalités du marché.
  • Ils soulignent qu'à un moment donné, "la réalité finit toujours par vous rattraper" et qu'on "ne peut pas tricher tout le temps" avec les lois économiques.
  • Cette situation délicate pourrait marquer la fin d'une période d'excès et de valorisation démesurée pour le football français, obligé de revoir ses ambitions à la baisse face aux contraintes économiques.

Si la LFP espérait capitaliser sur la popularité du football pour négocier des contrats record, elle semble avoir fait fi des réalités du marché. Cet atterrissage brutal pourrait marquer un tournant et un assainissement salutaire pour un secteur qui s'était peut-être trop enivré de ses propres rêves de grandeur.