L'enquête judiciaire ciblant la gestion controversée du fonds Marianne de lutte contre le «séparatisme» est venue percuter les travaux de la commission d'enquête du Sénat avec des perquisitions hier mardi 13 juin, aux domiciles de plusieurs protagonistes-clés du dossier, particulièrement le journaliste Mohamed Sifaoui et le préfet Christian Gravel. Ainsi, Mohamed Sifaoui, co-responsable de la principale association bénéficiaire du fonds, a été auditionné hier mardi à neuf heures, devant les sénateurs mais coup de théâtre à l'ouverture des débats : «il s'avère, que depuis six heures du matin, une perquisition est en cours à son domicile», l'empêchant de pouvoir honorer ce rendez-vous, a dit Claude Raynal, président de cette commission d'enquête, en lisant un message de l'avocat du journaliste. Dans ce sens, des sources judiciaires et proches du dossier ont confirmé cette perquisition et celle du domicile de l'autre responsable de l'association, Cyril Karunagaran. Mohamed Sifaoui et Cyril Karunagaran étaient les deux porteurs du projet de l'Union des sociétés d'éducation physique et de préparation militaire (USEPPM), association lauréate qui a reçu la plus grosse somme de ce fonds (355.000 euros). Toutefois, le siège parisien de cette association était lui aussi visé par une perquisition, d'après une source proche du dossier à l'AFP. Ces perquisitions interviennent dans l'enquête menée par un juge d'instruction et ouverte le 4 mai «des chefs de détournement de fonds publics, détournement de fonds publics par négligence, abus de confiance et prise illégale d'intérêts relative à la gestion du fonds Marianne», a précisé la source judiciaire à l'AFP.
Fonds Marianne : perquisitions aux domiciles du journaliste Mohamed Sifaoui et du préfet Christian Gravel
powered by social2s