Cela fait maintenant vingt ans que le Darfour a été le théâtre de génocide et de crimes de guerre, notamment par les tristement célèbres milices arabes janjawids contre les populations noires. Le scénario menace de se répéter, grâce à des rapports faisant état de meurtres, de viols et de destructions de villages à grande échelle au Darfour, dans le cadre d’une lutte pour le pouvoir à l’échelle nationale entre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR), un puissant groupe paramilitaire. D'après Tigere Chagutah, directeur régional d’Amnesty International, « cette spirale de violence présente des similitudes terrifiantes avec les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité perpétrés au Darfour depuis 2003 ». Toutefois, après des années de tensions croissantes, des combats ont éclaté à Khartoum, mi-avril, entre l’armée et les FSR. Ils se sont étendus à d’autres régions du pays, mais au Darfour, ils ont pris une forme différente : les attaques brutales des FSR et des milices arabes alliées contre des civils, selon les survivants et les défenseurs des droits humains. Pour rappel au cours de la deuxième semaine de combats à Khartoum, les FSR et les milices ont pris d’assaut Al-Geneina, la capitale de l’État du Darfour occidental, située près de la frontière avec le Tchad.
Guerre au Soudan : des rescapés racontent les atrocités commises par les FSR et les milices arabes au Darfour
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