Berlin a réaffirmé hier jeudi sa réticence à fournir à l’Ukraine des missiles de croisière. De ce fait, le ministre allemand de la Défense a renouvelé ses réserves concernant la fourniture de missiles de croisière à Kiev pour contrer les forces russes. Avec cette décision, l'Allemagne a refusé de s'inscrire dans le sillon du Royaume-Uni et de la France, qui ont livré à l'Ukraine des missiles Scalp et Storm Shadow, tous deux dotés d'une portée de plusieurs centaines de kilomètres. Par ailleurs, Boris Pistorius, lors d'une visite dans une brigade de chasseurs alpins en Bavière, a dit que la décision sur les missiles Taurus, d'une portée de plus de 500 km, n'était pas une priorité. Il a souligné que les objections allemandes étaient évidentes, car cet armement permettrait aux forces ukrainiennes de frapper bien au-delà de la ligne de front dans l'Est de l'Ukraine. Par ailleurs, les États-Unis ne fournissent pas non plus ce type de missiles, a-t-il ajouté. Le ministère allemand de la Défense avait déclaré fin mai à l'AFP avoir reçu une demande officielle de Kiev concernant des livraisons de Taurus, transportés par des chasseurs et fabriqués par la société germano-suédoise du même nom. La Bundeswehr disposerait d'environ 600 unités, dont 150 opérationnelles, selon le député libéral Marcus Faber, membre de la commission Défense du Bundestag.
Guerre en Ukraine : l’Allemagne ne livrera pas de missiles longue portée, malgré les demandes de Kiev
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