Contexte et Accusations
L'armée israélienne est sous enquête pour des violations des droits humains dans le camp de détention de Sde Teiman, situé dans le désert du Néguev, au sud d'Israël. Ce camp est devenu le principal centre de détention pour les prisonniers de Gaza depuis plusieurs mois. Des témoignages de détenus relâchés font état de tortures, de violences sexuelles et d'humiliations. Les détenus y sont souvent forcés de se tenir agenouillés pendant des heures, entravés et les yeux bandés.
Enquêtes et Réactions
L'armée israélienne a indiqué au journal Haaretz qu'elle mène des enquêtes criminelles sur la mort de 48 Gazaouis, dont 36 à Sde Teiman. Une source militaire a confirmé au Monde la mort de 36 détenus, précisant que certains souffraient de maladies ou de blessures liées aux hostilités en cours. L'armée a ouvert environ 70 investigations sur des actes commis en lien avec ses actions à Gaza, certaines se soldant par des sanctions allant jusqu’à des peines de prison.
Appels à la Fermeture et Transferts
Plusieurs ONG israéliennes ont déposé un recours auprès de la Cour suprême, demandant la fermeture immédiate de Sde Teiman. En réponse, le chef d’état-major de l’armée israélienne, Herzi Halevi, a annoncé la nomination d’un « comité consultatif » pour examiner les conditions de détention dans le camp. Le 5 juin, l'État hébreu a annoncé le début du transfert de détenus gazaouis vers la prison militaire d’Ofer.
Contexte International
Depuis le 7 octobre 2023, le Comité international de la Croix-Rouge n’a pas accès aux prisons israéliennes, ce qui empêche tout observateur extérieur de contrôler ce qui se passe dans les centres de détention. Cette situation a suscité des préoccupations internationales et des appels à une plus grande transparence et à la protection des droits des détenus.
Conclusion