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La Tunisie et l’Algérie suffoquent sous une canicule inédite

La Tunisie et l’Algérie suffoquent sous une canicule inédite

La Tunisie et l’Algérie ont commencé une nouvelle semaine sous une chaleur écrasante. À Tunis, la température a grimpé jusqu’à un pic de 49 degrés à l’ombre du lundi 24 juillet. En Algérie, cinq préfectures de l’Est du pays s’attendaient à voir le thermomètre afficher les 48 degrés. De ce fait, le mercure a frôlé les 50 degrés en Tunisie, soit 6 à 10 degrés de plus que les normales de saison, ce qui a provoqué des coupures de courant et obligé de nombreux habitants à chercher refuge sur le littoral ou les plages, même la nuit. Toutefois, dans les deux pays, des incendies violents ont été enregistrés au milieu d’une végétation surchauffée et privée d’eau depuis des semaines. En Algérie notamment, des feux dans le Nord et l’Est ont fait 15 morts et 26 blessés, dans la nuit de dimanche à lundi, et rendu nécessaire l’évacuation de 1 500 personnes. En Tunisie, dans une zone frontalière de l’Algérie, près de Tabarka, au nord-ouest, des incendies ont redémarré, attisés par de fortes rafales de vent et les températures caniculaires. Au moins 300 personnes ont été évacuées par la mer du village de Melloula, déjà victime d’un grave incendie dans la semaine, et d’autre part la voie terrestre. Ces températures anormalement élevées pour ce mois de juillet ont provoqué des coupures de courant électrique ces derniers jours. La compagnie publique Steg a expliqué les avoir décidées pour préserver la performance du réseau. Ces délestages ont lieu pendant une demi-heure à une heure, en particulier aux heures de forte consommation. Des Tunisiens des quartiers populaires, souvent dépourvus d’air conditionné, viennent le soir dormir sous des tentes sur les plages de Carthage ou La Marsa, au nord de Tunis. En Algérie, plongée dans une « vague de chaleur sans précédent », le groupe énergétique public Sonelgaz a dit avoir enregistré dimanche un pic de consommation de 18 697 mégawatts. Les climatiseurs sont devenus hors de prix (plus de 500 € contre 300 auparavant) ou introuvables. Ailleurs au Maghreb, au Maroc et en Libye, les températures étaient plutôt conformes aux normales saisonnières.