D’après des informations du Parquet de Bobigny en France, le plasticien Claude Lévêque a été mis en examen, notamment pour viols et agressions sexuelles sur mineurs et placé sous contrôle judiciaire, a-t-on appris hier vendredi 23 juin, auprès du parquet de Bobigny. Ainsi, «deux victimes sont visées dans les qualifications retenues, sans exclure qu’il puisse y en avoir d’autres qui se déclareraient pendant l’information judiciaire», a précisé le parquet à l’AFP. L’artiste, âgé de 70 ans, est mis en examen pour «viols sur mineur de 15 ans», «viols sur mineur par personne ayant autorité» et «agressions sexuelles sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité», a détaillé la même source. Toutefois, l'enquête a été ouverte au printemps 2019 et confiée à la sûreté territoriale de la Seine-Saint-Denis, où réside l’artiste à la suite d’une plainte du sculpteur Laurent Foulon. Dans les colonnes du quotidien Le Monde, il a raconté avoir été violé par le plasticien dès l’âge de 10 ans et jusqu’à ses 17 ans, au milieu des années 1980. Il a signalé ces agissements dans une lettre adressée à la procureure de la République de Bobigny en février 2019. Les faits le concernant sont prescrits, a indiqué le parquet de Bobigny. Mais deux nouvelles victimes, deux frères, sont identifiés, révèle Le Monde. Ils sont originaires de la Nièvre et connaissent Claude Lévêque depuis leur enfance. L’artiste a été le témoin de mariage de leurs parents. Au cours de leurs auditions, l’un d’eux évoque des relations sexuelles entre l’âge de 13 et 16 ans, entre 1997 et 2000. Il dit avoir été «été masturbé» à plusieurs reprises par Claude Lévêque, a rapporté Le Monde. Les deux frères ont déclaré avoir été sous emprise. Joint par l’AFP, l’avocat de Claude Lévêque, Me Patrick Klugman, n’a pas souhaité faire de commentaire.