Le ministre britannique des Affaires étrangères James Cleverly a indiqué hier jeudi un nouveau régime de sanctions contre l’Iran, qui accordera à Londres davantage de pouvoir pour cibler les décisionnaires de Téhéran pour leurs « activités hostiles » au Royaume-Uni ou à l’étranger. La présentation de cette législation, qui doit être introduite au Parlement dans les mois qui viennent, intervient à la veille de l’annonce de nouvelles sanctions ciblant les responsables de violations des droits. Il s’agit d’une « boîte à outils que je ne préférerais pas utiliser », a dit James Cleverly devant les députés britanniques, « mais la décision que je le fasse ou non est entre les mains du régime iranien». Selon le ministère britannique des Affaires étrangères, le Royaume-Uni a depuis début 2022 dû répondre à plus de 15 « menaces crédibles » d’assassinat ou d’enlèvement de Britanniques ou personnes basées au Royaume-Uni perçues par Téhéran comme des « ennemis du régime ». «Le régime a publiquement appelé à tuer ou enlever ces individus et dans certains cas détenu et harcelé » leurs familles en Iran, affirme la diplomatie britannique, accusant les services de renseignement iranien d’avoir développé des « liens étroits avec des groupes délinquants au Royaume-Uni et en Europe pour développer les capacités de son réseau ». Devant la Chambre des communes, le chef de la diplomatie britannique a cité la fermeture des bureaux londoniens d’une chaîne de télévision privée iranienne, dont les employés ont été « menacés d’enlèvement » ou de « meurtre ». Toutefois, le Royaume-Uni doit en outre « mener l’opposition à la prolifération et l’escalade nucléaire » à New York devant le Conseil de sécurité des Nations unies dont Londres assure la présidence tournante en juillet, a ajouté la diplomatie britannique dans son communiqué.